7BHN | Rencontres avec LI SHAN

Li Shan à la 7° édition Biennale Hors Normes

A la recherche des Chimères dans l'Etang Moderne, la 7BHN donne une place centrale à l'artiste chinois Li Shan et son univers de "l'art génétique", une création fortement passionnante, innovante et controversée. Cela procure une belle occasion de réfléchir ensemble sur la condition de l'art dans la société contemporaine, sur ses normes et ses fins.
Artiste emblématique de l'art contemporain en Chine, Li Shan commença à s'inspirer de la génétique alors même que le monde occidental découvrait l'art contemporain chinois - Biennale de Venise de 1993 - . Depuis 1995, il se consacre à son projet gigantesque de "l'art génétique", issu à la fois d'une fascination pour le génome se traduisant par le mariage de l'art et de la science, et d'une interrogation du devenir de l'art dans une société entrée dans une modernité tardive marquée par la domination de la rationalité scientifique et haute technologie.

Aujourd'hui, la technologie génétique est étudiée et contestée ardemment, suscitant à la fois espoirs et craintes. Avec l'imagination et la sensibilité artistique, Li Shan veut trouver une alternative contre le rationalisme et le pragmatisme inhérents à la science génétique, en infléchissant la direction de recherche. Son objectif est de retrouver la vie dans sa forme libre et infinie. L'artiste ne représente plus une idée - au sens platonicien de l'eidos, la forme - mais change le cadre de l'être, c'est-à-dire l'identité de l'objet de son regard. Ainsi, avec l'aide d'un laboratoire spécialisé dans l'étude du génome végétal, Li Shan a réalisé des végétaux génétiquement modifiés. Des chimères dont l'intérêt est d'un plaisir esthétique désintéressé, non plus économique, écologique ou médical. Il propose ainsi une véritable rupture avec l'idée de la manipulation par la technologie génétique, subordonnée à des impératifs de scientifico-économique. La modification de génome ne suit pas un schéma impératif, mais plutôt affranchissant. L'une de ses directions expérimentales contient la soustraction dans la chaîne ADN d'un élément, restreint l'expression et la transcription des gènes. Cette "libération" implique ainsi l'idée d'une auto-expression de l'organisme, une génèse par recomposition objective - organique, non pas par réorganisation subjective - anthropocentrique.

Assistera-t-on ici à une révolution de la Co-naissance de l'Être vivant (humain/non humain) du XXI° siècle ?

Li Shan à l'Université

Sur le campus de la Manufacture des Tabacs, l'université Jean Moulin Lyon 3 accueille l'artiste Li Shan à l'occasion de deux rencontres : table ronde et master class.
 

Table ronde "Art génétique - post humanisme - identité"
Mardi 3 octobre | 18h30 | Auditorium Malraux

En présence de l'artiste Li Shan, du philosophe Sacha Loeve, du juriste Mathieu Combet, de l'historien d'art Baptiste Brun
Animée par Rébecca Qu - doctorante en philosophie

Réservation obligatoire pointculture@univ-lyon3.fr
Renseignements Point Culture
 

Master class
Jeudi 5 octobre | 18h30 | Salle d'actualités de la Bibliothèque Universitaire

Li Shan présente son projet et ses expérimentations plus récentes : ses oeuvres biogénétiques exposées au Musée d'Art Contemporain de Shanghai au mois d'août 2017.

Nombre de places limité.
Réservation obligatoire pointculture@univ-lyon3.fr
Renseignements Point Culture

► Plongez dans l'univers des artistes exposés à Lyon 3
 
L'université Lumière Lyon 2 accueille les oeuvres de Li Shan au sein d'une exposition organisée sur le campus des Berges du Rhône au Palais Hirsch du 29 septembre au 8 octobre 2017.

L'université Catholique de Lyon accueille également Li Shan autour d'une table-ronde.