Automates, réseaux, interfaces

Les philosophes capables de réfléchir avec compétence sur le monde d'aujourd'hui, où la science et la technique, depuis longtemps, structurent en profondeur l'espace de la pensée, sont rares.

Parmi eux, Gérard Chazal occupe une place particulière. Philosophe de tradition bachelardienne, disciple de François Dagognet, cet auteur aura marqué le tournant du XXe au XXIe siècle par une série d'ouvrages de premier plan parus aux Editions Champ Vallon, dans la collection "Milieux" dirigée par Jean-Claude Beaune : Le Miroir automate, introduction à une philosophie de l'informatique (1995); Forme, figure et réalité (1997), Les réseaux du sens, de l'informatique aux neurosciences (2000), Interfaces, enquête sur les mondes intermédiaires (2002), Les Médiations théoriques (2004).

Cette pensée des formes, inspirée par Aristote et Leibniz, tout autant que par la connaissance de l'informatique, de l'intelligence artificielle et des réseaux neuromimétiques, a progressivement évolué vers une conceptuali­sation des intermédiaires, une théorie générale des interfaces et des médiations.

En une époque où, très souvent, les liaisons manquent, l'œuvre de Gérard Chazal, qui suscite déjà la réflexion, bien qu'elle réserve encore de nombreuses possibiltés de développement, méritait d'être débattue dans l'Université et présentée à un large public.

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