Conférence - " Le bonheur en entreprise : Peut-on ré-enchanter le travail ? "

« Tous les hommes recherchent
d'être heureux, c'est le motif de toutes
les actions de tous les hommes,
jusqu'à ceux qui vont se pendre »
(Pascal, Pensées, 425)

Dans « Ethique à Nicomaque », Aristote déjà, souligne que « le bonheur est toujours désirable en soi-même «  (I, V), il est le « souverain bien » dont chacun est en quête comme le souligne Pascal.

Dans le monde gestionnaire, des initiatives apparaissent qui souhaitent construire un « baromètre » du bonheur : il s'agit de quantifier le bien -être subjectif des salariés, la satisfaction individuelle telle que déclarée par les individus eux-mêmes.

Cette interrogation prend place dans un contexte de mondialisation où s'intensifie le recours aux emplois dits « précaires ». Il en résulte une crise profonde de la société salariale et une précarisation réelle de la vie professionnelle. Même si les restructurations ne conduisent pas nécessairement à une perte d'emploi et à une exclusion de l'entreprise, en revanche, elles créent une mise en mobilité du monde du travail qui n'est pas sans conséquence sur les individus eux-mêmes. Le « salarié de la précarité » existe, marqué non seulement par la pauvreté matérielle mais aussi la détresse psychologique au travail

Dans ces conditions, n'est-ce pas provocation de parler du  « bonheur en entreprise » ?

Les salariés français, tels que décrits dans la dernière enquête OIS (Observatoire International des salariés) sont dans un fréquent sentiment de déception concernant leur relation au travail et à leur entreprise. Ils affichent un engagement comparativement faible et ont une évaluation négative de leur management perçu comme insuffisamment participatif. Ils expriment une défiance vis à vis de l'entreprise.

Rien d'étonnant alors, si 30% des salariés quittent leur employeur au cours de la première année, si  6% d'entre eux seulement se déclarent engagés vis à vis de leur entreprise. Et rien d'étonnant non plus si le dernier baromètre RH publié par Liaisons Sociales fait apparaître comme préoccupation majeure des DRH, la question du recrutement et de la fidélisation des salariés.

Finalement, la question posée ici est celle de la relation au travail, de la responsabilité du DRH et, plus globalement, du management, dans l'activation « heureuse » de cette relation. Lorsque Hervé Séryex déclare que l'empathie sera désormais le cœur de compétences du manager, n'est-ce pas la dimension humaniste du métier qui est valorisée et avec elle la notion de bonheur telle que l'entendent les philosophes, de Platon à Schopenhauer, d'Aristote à Spinoza, c'est à dire très proche de la vertu, et même de l'espoir ?

Peut-on aujourd'hui, dans cette perspective, ré- enchanter la relation au travail ? Un DRH peut-il promouvoir le bonheur en entreprise ?

LE PROGRAMME :
 

Cette conférence, organisée dans le cadre de Dialogues (le cycle de conférences de l'IAE de Lyon) sera  animée par Catherine Glée, Maître de Conférences.

Introduction
Gilles GUYOT, Directeur de l'IAE de Lyon
Catherine GLÉE, Maître de Conférences à l'IAE de Lyon, responsable pédagogique du Master Ressources Humaines et Organisation.

Avec la participation de

• Frédéric ANGELOT
  Président d'EASYLIFE - Conciergerie d'entreprise
• Lionel CLARINI
  Président de la Jeune Chambre Economique de Lyon
  dirigeant fondateur HAZEQO
• Denis COCQUET
  co-Dirigeant ARGO - Conseil
  Accompagnement de dirigeants
• Pascale LEVET
  Directrice du Lab'Ho, groupe ADECCO
• François de SAINT VICTOR
  Directeur, Challenge Bibendum
  Entreprise Michelin
• Maurice THEVENET
  Professeur CNAM et ESSEC, auteur de nombreux ouvrages sur l'implication en entreprise et en particulier l'ouvrage intitulé  "Le plaisir de travailler"

A l'issue de la conférence, un cocktail sera offert dans le Salon des Symboles.

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