Avec le soutien de l’association Les Têtes Chercheuses, du service de la recherche et de l'IETT.
Excès d’espace, excès de temps, excès d’individualité…
Comment représente-t-on l’hypermodernité ?
Voilà le défi lancé à sept jeunes artistes lyonnais récemment diplômés de
l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon.
Commissaire d'exposition : Bérangère AMBLARD
Avec des œuvres de :
EXPOSITION
24 au 26 janvier | 10h à 18h
Galerie 57 - Agence Arch’in Design | 57 rue Franklin, Lyon 2°
VERNISSAGE
Vendredi 24 janvier | 19h
Entrée libre & gratuite | Nombre de places limité
Inscription à effets.de.temps@gmail.com
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
Avec Kévin ARDITO, Margaux AURIA, Maxime DELHOMME et Sabine LECLERCQ,
membres de l’ADERA, Association des Écoles Supérieures d’Art et de Design Auvergne Rhône-Alpes
Mercredi 15 janvier | 16h à 18h
Salle d'actualité de la B.U. | Manufacture des Tabacs | 6 rue Rollet, Lyon 8°
Entrée libre & gratuite | Nombre de places limité
Inscription à effets.de.temps@gmail.com
Le 25 février 2019, un « bang » retentissait dans le ciel lyonnais. A 10 000 mètres au-dessus de la ville, un Mirage 2000 en vol d’entraînement avait franchi le mur du son.
Ces records de vitesse prophétisent un monde quadrillé par des réseaux de transports aux noms puissants et accrocheurs, plus rapides les uns que les autres ; des lignes d’avions supersoniques Boom, des « Bullet Trains », trains à grande vitesse qui relieront Paris à Tokyo ou à San Francisco en trois heures seulement.
La vitesse des déplacements humains rivalise avec celle, vertigineuse, de la circulation et de la transmission des images, des informations ou des biens de consommation. Dans nos
sociétés hypermodernes, tout concourt à répondre à une exigence désormais normalisée d'immédiateté.
Le préfixe «
hyper », que l’on accole maintenant un peu partout, caractérise « l’excès hypermoderne ». Celui de l’ère de l’hyperconsommation, de l’hyperconnection, de l'hyperréalité, de l’hyperrapidité.
À mesure que les distances se réduisent et que les frontières s’effacent, c’est le temps et sa mesure qui changent.
La société hypermoderne apparaît comme celle où le temps est de plus en plus vécu comme une préoccupation majeure, celle où s’exerce et se généralise une pression temporelle croissante.
Gilles LIPOVETSKY
Une époque où le temps est vécu comme accéléré, à l’origine d’un sentiment de raréfaction du temps. Si bien que jamais l’impression de perdre du temps n’a été aussi prégnante que depuis que l’on cherche autant à en gagner. L’époque hypermoderne, et ses nombreux excès de vitesse, est aussi celle qui à force d'accélération a fait imploser la temporalité́. Celle où le présent est devenu hégémonique. La temporalité́ hypermoderne se traduit également par cet état paradoxal d’apesanteur temporelle.
Un présent immobile s'est abattu sur le monde, il n’est plus issu de la lente maturation du passé, ne laisse plus transparaître les linéaments de possibles futurs, mais s’impose comme un fait accompli.
Marc AUGÉ
Les artistes exposés, diplômés de l’
ESNBA (École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon), ont travaillé en étroite collaboration avec les doctorants à l’origine du projet :
Bérangère AMBLARD
Alix CAZALET-BOUDIGUES
Carole DELHORME
Coralie GRIFFON
Narimene IBRAHIM
Gwendoline KOUDINOFF
Lucie RATAIL
Au croisement de la recherche académique et de la recherche artistique, cette exposition thématique se propose de saisir conceptuellement un temps toujours plus insaisissable. Elle aspire à mobiliser des prismes et des regards divers autour de questionnements communs.
Comment appréhender une temporalité toujours plus glissante ?
L’art peut-il influer sur sa propre perception ?
Existe-t-il des alternatives à l'ivresse de la vitesse ?