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Faire un à plusieurs : l’amitié comme disposition éthique et politique
Evènement | 2 décembre 2015
de 18h30 à 20h
Réflexions à partir d'Aristote. Conférence d'Anne MERKER organisée par la Société Rhodanienne de Philosophie.
Anne Merker
"Faire un à plusieurs : l’amitié comme disposition éthique et politique.
Réflexions à partir d’Aristote" | Conférence publique organisée par la Société Rhodanienne de Philosophie.
Intervention d'Anne MERKER (Professeure à l'Université de Strasbourg), mercredi 2 décembre 2015 de 18h30 à 20h.
La démocratie a été pensée à ses origines comme étant la constitution politique dans laquelle l'égalité, le commun, la justice et l'amitié ont le plus d'étendue. Grand détracteur de la démocratie, Platon lui a reconnu ce mérite inégalé de réaliser la plus grande amitié possible dans une communauté politique. Un orateur de premier plan comme Démosthène compte le fait de favoriser l'amitié entre les citoyens comme une des missions centrales qui s'imposent au citoyen engagé dans l'action politique. Aristote ira jusqu'à écrire que les législateurs accordent plus de soin à l'amitié qu'à la justice, au motif que quand on est ami, on n'a plus besoin de justice, tout étant commun.
Que l'amitié puisse avoir une dimension politique essentielle sonne pourtant étrangement à nos oreilles modernes. Réservée à la sphère privée, intime ou sentimentale, l'amitié semble incongrue dans l'espace politique et s'est absentée de la relation entre les citoyens. Que signifie cette rupture totale avec les représentations qui avaient cours à l'époque de l'invention de la politique ? Pourquoi ne parlons-nous plus aujourd'hui d'amitié entre les concitoyens, mais de lien social ou au mieux de fraternité ?
La mutation du sens de l'amitié n'est probablement pas seule en cause. La destination même de la politique, destination éthique à l'origine, ainsi que la définition de l'animal politique comme celui dont la socialité n'est pas que grégaire mais se construit autour d'une œuvre commune, jouent un rôle déterminant pour la centralité de l'amitié. La reconnaissance d'autrui comme un autre soi-même dans l'amitié éthique et première telle que l'analyse Aristote donne à comprendre le sens politique de l'amitié, qui permet de faire un à plusieurs.
Accès libre et gratuit.
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Réflexions à partir d’Aristote" | Conférence publique organisée par la Société Rhodanienne de Philosophie.
Intervention d'Anne MERKER (Professeure à l'Université de Strasbourg), mercredi 2 décembre 2015 de 18h30 à 20h.
La démocratie a été pensée à ses origines comme étant la constitution politique dans laquelle l'égalité, le commun, la justice et l'amitié ont le plus d'étendue. Grand détracteur de la démocratie, Platon lui a reconnu ce mérite inégalé de réaliser la plus grande amitié possible dans une communauté politique. Un orateur de premier plan comme Démosthène compte le fait de favoriser l'amitié entre les citoyens comme une des missions centrales qui s'imposent au citoyen engagé dans l'action politique. Aristote ira jusqu'à écrire que les législateurs accordent plus de soin à l'amitié qu'à la justice, au motif que quand on est ami, on n'a plus besoin de justice, tout étant commun.
Que l'amitié puisse avoir une dimension politique essentielle sonne pourtant étrangement à nos oreilles modernes. Réservée à la sphère privée, intime ou sentimentale, l'amitié semble incongrue dans l'espace politique et s'est absentée de la relation entre les citoyens. Que signifie cette rupture totale avec les représentations qui avaient cours à l'époque de l'invention de la politique ? Pourquoi ne parlons-nous plus aujourd'hui d'amitié entre les concitoyens, mais de lien social ou au mieux de fraternité ?
La mutation du sens de l'amitié n'est probablement pas seule en cause. La destination même de la politique, destination éthique à l'origine, ainsi que la définition de l'animal politique comme celui dont la socialité n'est pas que grégaire mais se construit autour d'une œuvre commune, jouent un rôle déterminant pour la centralité de l'amitié. La reconnaissance d'autrui comme un autre soi-même dans l'amitié éthique et première telle que l'analyse Aristote donne à comprendre le sens politique de l'amitié, qui permet de faire un à plusieurs.
Accès libre et gratuit.
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