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Habiter. Gaston Bachelard et Martin Heidegger
Une Journée d'études franco-italienne s'est tenue le 15 février 2008 à l'Université Jean Moulin Lyon 3.
Une journée d'études franco-italienne sur le thème Habiter. Gaston Bachelard et Martin Heidegger s'est tenue le vendredi 15 février 2008 dans les locaux du Palais de la Recherche de l'Université Jean Moulin (salle 314, 18 rue Chevreul). Organisée par l'Institut de Recherches Philosophiques de Lyon sous la direction de Jean-Jacques Wunenburger (Directeur de l'IRPhiL), cette journée se donnait pour finalité première de confronter les œuvres du philosophe français G. Bachelard (1884-1962) et du philosophe allemand Martin Heidegger (1889-1976) autour de la question de l'habiter, en réunissant des spécialistes des deux auteurs.
Cependant, au-delà de la seule identification des ressemblances et des différences quant à la façon dont l'homme habite la terre selon les deux philosophes, l'idée directrice des différentes interventions consistait à souligner que l'habiter ne peut se réduire pour l'homme au simple fait de posséder un logement ou d'aménager un territoire. Car l'habiter met en jeu toute l'ambivalence par laquelle l'homme se retrouve face au monde, qui peut se présenter tour à tour comme menaçant ou accueillant, entre l'inquiétante étrangeté du dehors et la familiarité rassurante de l'intime, entre le déracinement des apatrides et l'enracinement dans la terre natale.
Dans cette perspective, plusieurs pistes de réflexion ont été explorées pour élucider la complexité de l'habiter, dont les enjeux se révèlent prégnants dans un contexte contemporain marqué par l'urgence des interrogations liées à l'environnement et à l'aménagement des espaces urbains.
Il s'agissait dans un premier temps de mettre en évidence le lien qui unit l'habiter à l'éthique (F. Bonicalzi, Bergame), ainsi que l'importance d'une analyse de la quotidienneté pour comprendre le rapport à l'espace (F. Guéry, Lyon 3).
Ensuite, il a été question l'imprégnation de l'habiter par la médiation du langage, dans la perspective de la parole poétique et de la langue natale (V. Costa, Molise ; F. Nicolas, Dijon).
Finalement, la journée s'est conclue sur la dimension ontologique de l'habiter (J. Libis, Dijon), ainsi que sur une réflexion autour de la métaphysique d'adhésion au monde rendue possible par la rêverie poétique (J. Lamy, Lyon 3).
Julien LAMY
IRPhiL, Université Lyon 3