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Hommage à Ellis Marsalis, jazzman pédagogue

Evènement | 15 avril 2020

L’artiste s’est éteint le 1er avril dernier à la Nouvelle Orléans. Il laisse derrière lui une carrière immense dédiée au jazz comme à l’enseignement, et des fils musiciens qui ont tous hérité de son génie. Parmi eux, Wynton, trompettiste virtuose, DHC de l’Université Jean Moulin et conseiller artistique de l’Orchestre de Chambre de Lyon.

Ellis Marsalis à la Nouvelle Orléans
Musicien de renommée internationale et pédagogue hors-pair, Ellis Marsalis est mort, mercredi 1er avril à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), où il avait vu le jour le 14 novembre 1934.

Pianiste, Ellis Marsalis qui dit-on, « interprétait ses classiques à la perfection », a passé sa vie à jouer l’avant-garde et à faire sonner les harmonies afro-américaines.

C’est d’ailleurs pour avoir joué du jazz en compagnie du violoniste Edward Frank, qu’il s’est fait « virer » de Xavier Junior School of Music, établissement catholique très coté, où il a commencé à étudier la clarinette. Celui qui dit « avoir découvert Louis Armstrong à l’âge de 19 ans » poursuit ensuite des études de saxophone et de piano. Admis à la prestigieuse Dillard University, il obtient une Licence d’enseignement musical.

La carrière de pianiste d’Ellis Marsalis débute à la Nouvelle Orléans. Il est de toutes les expérimentations et accompagne les solistes de passage en ville comme Ed Blackwell ou Harold Battiste.

En 1956, il traverse les États-Unis pour rejoindre la Californie à l’invitation d’Ornette Coleman. C’est le début des concerts à succès. Il passe de l’ombre à la lumière. En 1959, de retour dans sa ville natale, il travaille au Playboy Club, puis il est engagé par le trompettiste Al Hirt qui lui permet de se produire dans des shows télévisés à forte audience.

 

Un pédagogue formidable

En 1986, Ellis Marsalis rejoint l’Université du Commonwealth de Virginie à Richmond en tant que coordonnateur des études de jazz, un poste qu’il a gardé jusqu’en 1989 avant que l’Université de la Nouvelle-Orléans (UNO) ne le recrute pour mettre en place un département d’études de jazz.

Son engagement pour la création de ce programme, mais aussi son lien indéfectible avec la Dillard University témoignent de son goût pour la transmission et de sa vocation de passeur.

C’est d’ailleurs à l’Université Dillard que les jeunes musiciens des Trublyon, l’Orchestre de jazz de l’Université Lyon 3, l’ont rencontré, en compagnie de Bridget Bazile, grande voix du Gospel, lorsqu’il était en visite à la Nouvelle Orléans pour participer au célèbre défilé de Mardi Gras.

Averti de leur présence, Ellis Marsalis est venu se joindre à la communauté universitaire qui accueillait la délégation française, en musique évidemment (cf. photo).

« L’humilité avec laquelle il est venu partager ce moment et le temps qu’il a consacré à ces jeunes en disent beaucoup sur la générosité d’Ellis. Un moment d’une qualité exceptionnelle, qui s’est poursuivi en musique, au piano en duo avec Vincent Balse, directeur musical de l’Orchestre de Chambre de Lyon.» se souvient Alain Asquin, alors Vice-président de l’Université Jean Moulin, présent lors de cette rencontre.

Ellis Marsalis avait pris sa retraite de l’UNO en 2001, mais continuait à partager sa musique avec les jeunes générations, en particulier au Snug Harbor, un petit club de jazz de la Nouvelle-Orléans qui soutient les jeunes musiciens prometteurs.



Photo : Ellis Marsalis entouré à sa gauche par Vincent Balse, directeur musical de l'Orchestre de Chambre de Lyon, Bridget Bazile, chanteuse gospel et son fils Wynton Marsalis ; et à sa droite par Alain Asquin, ex-Vice-président de l'Université Jean Moulin et les étudiants de l'association les Trublyon.

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