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Evènement | 26 mars 2010
de 9h à 16h
Journée d'études organisée par l'Institut de Recherches Philosophiques de Lyon (IRPhiL) et la Faculté de Philosophie.
Journée d'études organisée vendredi 26 mars de 9h à 16h.
Organisation : Denis Forest, Lyon 3 et IHPST, Paris
Programme :
Matin 9h-12h :
- Benoît Gide "Le naturalisme modéré de Strawson : une réponse au scepticisme ?"
- David Zarebski "Désignateurs rigides, réductionnisme et relation corps esprit"
- Samuel Lépine "Quelques réexions à partir des Questions d'éthique de Moritz Schlick"
- Pause
- Eva Kukenová "La conscience comme objet d'explication scientique"
- Marion Le Bidan "Quelle explication causale pour les maladies génétiques ? Le cas de la phénylcétonurie"
- Elsa Bonnard "L'Introduction de l'ordinateur dans les neurosciences en France (1960-1980)"
- Elodie Baget, Université Paris 1 et IHPST, Paris : "Empathie et identité personnelle" : La notion d'identité personnelle implique une distinction entre soi et autrui qui doit être saisie par le sujet lui-même. C'est cette dimension réflexive que met en avant John Locke lorsqu'il déclare qu'une personne est "un Être pensant et intelligent, capable de raison et de réflexion, et qui se peut consulter soi-même comme le même, comme une même chose qui pense en différents temps et en différents lieux" (Essai philosophique concernant l'entendement humain, II, XXVII, § 9). Cela amène Locke, un peu plus loin dans l'Essai, à proposer une équivalence entre la notion de personne et la notion de soi qu'il substantive : "aussi loin que cette conscience peut s'étendre sur les actions ou les pensées déjà passées, aussi loin s'étend l'identité de cette personne : le soi est présentement le même qu'il était alors : et cette action passée a été faite par le même soi que celui qui se la remet à présent dans l'esprit". La question qui nous intéresse ici est de savoir comment un individu peut parvenir à cette conscience de soi, et notamment comment il accède à cette différenciation entre soi et autrui qui est constitutive de son identité personnelle. La question se pose avec d'autant plus d'acuité que cet accès en première personne à soi semble bel et bien faillible, comme en témoigne l'impossibilité pour certains sujets souffrant de troubles pathologiques (par exemple, de schizophrénie) de tracer une frontière entre eux-mêmes et autrui. Il paraît donc fécond d'aborder le problème de l'identité personnelle par le biais d'une faculté qui semble éclairer le rapport entre soi et autrui, à savoir l'empathie. On peut définir de façon générale l'empathie comme la capacité à se mettre à la place d'une autre personne pour comprendre ses sentiments. L'empathie révèle donc à la fois une distance et une communauté entre soi et autrui. Nous souhaitons émettre l'hypothèse que l'empathie, par la transposition de point de vue qu'elle permet, joue un rôle dans la construction d'une idée de soi. Nous nous proposons de discuter cette hypothèse en présentant certaines perspectives cognitivistes contemporaines sur l'empathie (par exemple, la « théorie de la simulation ») et en montrant quel éclairage elles peuvent apporter sur le problème philosophique de l'identité personnelle.
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Valentina Tirloni
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