L'Indice Boursier Régional IAE Lyon - Université Jean Moulin progresse de 19,06% en 2015

Evènement | 7 janvier 2016

L'indice boursier régional IAE Lyon - Université Lyon 3 en recul de 1,73% en décembre, mais en hausse de 19,06 % en 2015.

Indice Boursier IAE Lyon

Indice Boursier Régional IAE Lyon

L’année 2015 fut en fin de compte très bonne pour l’indice boursier régional, avec une performance voisine de celle de l’indice CAC Mid & Small (+18,17%), le CAC Small (petites capitalisations) gagnant dans le même temps plus de 27%.

L’indice régional IAE Lyon - Université Jean Moulin Lyon 3 a vécu malgré tout un deuxième se-mestre plus délicat, en hausse de 3,28% après les 15,3% des six premiers mois…, davantage même jusqu’à fin mai puisqu’une baisse de 4% se produisit en juin. Une reprise nette en juillet (+5%), puis la volatilité devient bien plus importante sur le marché. Au début de l’été, puis fin août les bourses chinoises ont connu des mini-krachs, avec une dévaluation surprise du yuan, pas tou-jours bien appréhendée.

Le CAC 40 recule en décembre de près de 6,5%, ce qui ramène sa hausse en un an à 8,53%, alors qu’il avait à son plus haut niveau en séance, progressé de 23,66%, à 5283,71 le 27 avril 2015 ! Les spécialistes s’attendaient pour leur part à une hausse en un an de 10%, mais les volumes d’échanges furent très faibles, comme cela se produit traditionnellement en cette période.

Mais force est de constater que le premier lundi de 2016 a vu plonger les places asiatiques, Shanghai et Shenzhen, ayant en milieu de séance dû suspendre leurs cotations, puis la baisse s’étant poursuivie jusqu’à plus de 7% en quelques minutes, la séance a dû être arrêtée. Les places européennes furent ensuite touchées fortement (en deux jours : -5,2% pour le Dax Allemand, -3,2% pour le FTSE MIB italien, le  CAC40…, ou encore -1,5% pour le Dow Jones industriel américain).

En Europe dans l’ensemble le bilan des marchés financiers en 2015 est satisfaisant, avec plus de 12% de hausse en Italie et en Belgique, l’Allemagne flirtant avec les 10%. Mais la bourse espagnole a chuté de quelque 7%, pénalisée principalement par les valeurs bancaires pesant un tiers de l’Ibex 35. Les marchés européens ont aussi vécu l’influence des taux de change, avec le recul de l’euro vis à vis du dollar et de la plupart des devises. Le Dow Jones a perdu 1,5% en un an, quand le Nikkei 225 Japonais montait de 9%. Les marchés émergents ont vécu aussi leur troisième année de baisse, l’indice MSCI EM chutant de 17%.

En fait une série d’événements se sont superposés et ont pesé sur les économies mondiales comme on a pu l’évoquer régulièrement. Le prix du pétrole a poursuivi ainsi son processus de baisse initié mi-2014, la production se montrant excédentaire par rapport à une demande -notamment chinoise - en recul. On a assisté aussi au repli de la monnaie unique d’à peu près 10% en 2015, l’euro débutant 2016 à 1,08 dollar : la bonne performance des actions de la zone euro face aux marchés d’Outre Atlantique trouverait ici l’essentiel de sa justification, la compétitivité des entreprises s’étant améliorée.

Enfin les grandes banques centrales ont dans ce contexte pesé sur les marchés par des actions d’une grande ampleur. La BCE, avec son programme ambitieux de rachat d’actifs obligataires a profité aux actions les premiers mois, et assuré un recul spectaculaire des emprunts d’Etat de la zone euro, puis les rendements reculant on retrouve des niveaux proches de ceux observés quelques mois plus tôt (au début 2016, les taux souverains à 10 ans sont les suivants : 0,57% en Allemagne, 0,88% en France, 1,55% en Italie et 1,72% en Espagne…).

Mi-décembre la Réserve Fédérale Américaine mettait en application son plan « graduel », s’appuyant sur un relèvement des taux, en phase avec le marché, car la dernière hausse des taux s’était produite près de dix ans auparavant ! Ainsi la parité euro-dollar a été maintenue entre 1,05$ et 1,10$, après que les taux directeurs soient passés de 0 à 0,25%. La Fed avait bien préparé les investisseurs, et sans surprise elle releva ses taux de 0,25%.

Mais la croissance peine à repartir, et l’endettement s’est accru. La situation serait plus préoccu-pante dans la zone euro, et il faudrait restructurer des dettes publiques. L’Allemagne subirait ainsi une augmentation de 8 milliards d’euros en 2016 de ses dépenses publiques, conséquence de l’accueil des migrants. En France la dette publique devrait atteindre 96,5% du PIB en 2016…
 

VISION SUR 2016


Les marchés actions  devraient demeurer volatils dans un environnement inquiet sur la vigueur (relative) de l’économie chinoise, tout comme sur l’impact concret des politiques monétaires des banques centrales, ou encore sur les risques géopolitiques, à l’image des tensions diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie Saoudite.

L’Europe boursière devrait bénéficier en 2016 à la fois de l’euro plus faible par rapport au dollar tout comme des cours des matières premières restant bon marché. Elle devrait profiter encore de taux d’intérêt très bas avec une inflation réduite, mais aussi de la perspective d’une reprise économique timide. Bloomberg fait état aussi d’une décote sur les cours de Bourse d’une dizaine de pour-cent en faveur des entreprises européennes par rapport aux sociétés américaines, et de perspectives d’OPA accrues.

En France, les assemblées des nouvelles grandes régions ont élu le 4 janvier leurs Présidents. Laurent Wauquier, numéro 2 des Républicains, le fut à la tête de la deuxième région de France, pour l’heure Auvergne-Rhône-Alpes, mais le nouveau Président s’est engagé à consulter par inter-net ses 8 millions d’administrés pour fixer le nom de la nouvelle région qui compte douze départe-ments, plus la métropole de Lyon. L’indice boursier régional IAE Lyon - Université Jean Moulin Lyon 3, qui a été créé fin septembre 1986, et  qui aura donc trente ans d’ici quelques mois, saura tenir compte de cet élargissement dans le respect de ses règles d’origine.

> Le graphique : évolution de l'Indice boursier régional depuis 15 ans


* En septembre 1986 fut créé l'indice boursier régional « IAE Lyon / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « IAE Lyon - Université Lyon 3 ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l'activité économique des entreprises régionales. En 2014, il regroupe toujours 80 actions (Euronext, Alternext).

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