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L'Indice Boursier Régional iaelyon - Université Jean Moulin en progression de 2,63% en avril et de 10,33% au premier quadrimestre !
Un bon mois d’avril pour l’indice boursier régional iaelyon - Université Jean Moulin, en hausse de 2,63%, soit + 21,4% en douze mois.
Sur les quatre premiers mois de l’année le CAC 40 gagne 8,33% et l’indice Mid & Small 12,20%. Au lendemain du premier tour des élections présidentielles, le CAC 40 a gagné 4,14% dans des échanges qu’on n’avait plus connus depuis la séance ayant suivi le Brexit, mais aussi a enregistré la hausse la plus forte en presque deux ans. Le CAC 40 a passé le 2 mai la barre des 5300. Qui plus est l’écart de taux d’intérêt avec l’Allemagne s’est trouvé réduit…Un euro valait début mai 1,09 $ américain.
L’indice financier européen IFE 15 a continué de progresser en avril de 1,8%, ce qui correspond à un gain de 8,37% depuis fin décembre…
Le constat, déjà souligné, concerne la progression plus rapide des valeurs moyennes par rapport aux grandes. On rappellera que ces valeurs qui cartonnent en Bourse ces dernières années se valorisent davantage que les grandes valeurs. Les raisons de leur succès tiennent à une facilité plus grande à les comprendre du point de vue économique : d’une part les fluctuations de taux de change les concernent moins que des grandes car leur activité est plus centrée sur la zone euro ; d’autre part leur caractère opéable les rendrait davantage attractives ; enfin étant des PME ou des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) elles peuvent avoir un Price Earning Ratio (PER) - rapport cours/bénéfice - en leur faveur. Profitons-en pour rappeler ici que l’indice régional iaelyon - Université Jean Moulin regroupe également quelques grandes sociétés.
Notre région Auvergne-Rhône-Alpes est bien sûr concernée, avec par exemple pour les quatre premiers mois 2017 : AST Groupe (près de 80% de hausse), Erythech Pharma (id), McPhy Energy (+40%) ou MND - Montagne Neige Développement - (+184%). Le secteur d’activité et la volatilité des cours sont à considérer, les risques aussi. Souvenons-nous de l’adage : « tant qu’on a pas vendu, on n’a pas encore gagné » !...
UN MONDE PAS TOUJOURS FACILE
Si le chômage en France avait peu évolué en janvier et février, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé au cours du mois de mars a augmenté de 43.700, en hausse de 1,3%, record depuis janvier 2013, atteignant ainsi 3,5 millions en France métropolitaine, même 3,76 millions pour la France entière… Le premier trimestre est dès lors négatif (41.000), même s’il est exact que sur une année le repli a atteint près de 32.000. Le quinquennat du chef de l’Etat se traduit en métropole par 585.000 chômeurs de catégorie A de plus (1.147.000 pour les catégories A,B et C), dont 320.000 seniors, en partie conséquence du recul de l’âge de la retraite… On relèvera dans le même temps une diminution en cinq ans de 19.000 du nombre de moins de 25 ans sans emploi.Par ailleurs jeudi 27 avril la Banque Centrale Européenne s’est réunie, son Président Mario Draghi reconnaissant que dans la zone euro la reprise se « solidifie », avec d’un côté l’emploi qui redémarre en général, mais aussi l’inflation qui peu à peu s’oriente vers son objectif visé, proche de 2%. Pourtant il existe la volonté d’« absence de politique monétaire sur la base de résultats électoraux probables », allusion au deuxième tour de l’élection présidentielle française. Bien entendu la BCE prend en compte des « facteurs globaux » sur la croissance, de natures très diverses, mais en préconisant une réserve certaine, et la volonté d’éviter toute erreur.
Réunis fin avril à Bruxelles les chefs d’Etat et de gouvernement ont retenu des principes stricts pour encadrer la négociation sur le Brexit pour les deux ans à venir. Le message ferme adressé aux Britanniques traduit que le divorce entre Londres et l’Union Européenne sera difficile : Theresa May a bien compris « qu’il y aura des moments où ces négociations seront dures », soulignant qu’elle n’hésiterait pas à interrompre le processus si les propositions de Bruxelles ne convenaient pas…
QUEL AVENIR ?
Le FMI fait le constat de faibles gains de productivité dans le monde, tant pour les pays industrialisés que pour les pays émergents et en développement. Dans la réalité la productivité n’est pas facile à mesurer, compte tenu des activités numériques, sans sous-estimer les effets dévastateurs de la crise de 2008 s’étant surajoutés à des facteurs structurels antérieurs, voire aux évolutions de la structure du marché du travail (par exemple en France pour les auto-entrepreneurs). Enfin la productivité varie en fonction de l’âge au cours de la vie professionnelle, et son déroulement est soumis à des irrégularités.Le FMI par ailleurs a revu légèrement à la hausse (+0,1%) ses prévisions de croissance dans le monde, mais le dernier rapport semestriel souligne l’amélioration de l’économie mondiale sans pour autant faire abstraction de tous les risques d’une nouvelle crise financière internationale, les perspectives à moyen terme s’étant assombries…
Notons selon Euronext qu’Enternext accroit sa présence en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans la région, 78 PME-ETI régionales sont cotées sur les marchés d’Euronext : les solutions de financement proposées par les marchés permettront de mieux encore les promouvoir.
> Le graphique : évolution de l'Indice boursier régional depuis 10 ans
Dr Alain TESTON, Directeur Honoraire iaelyon School of Management
* En septembre 1986 fut créé l'indice boursier régional « iaelyonn / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « iaelyon - Université Jean Moulin ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l'activité économique des entreprises régionales. En 2016, il regroupe toujours 80 actions (Euronext, Alternext).
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