L'Indice Boursier Régional IAE - Université Lyon 3 gagne près de 36% en 2009

Evènement | 8 janvier 2010

L’Indice boursier IAE - UNIVERSITE LYON 3 enregistre une hausse de 3,4% en décembre, et de près de 36% en 2009.

L'indice régional IAE / Université Lyon 3, après son repli de 2,7% en novembre, a retrouvé le chemin haussier, gagnant 3,41% en décembre, ce qui correspond à neuf mois de progression depuis mars 2009.

Avec moins d'un sixième des 80 actions entrant dans la composition de l'indice affichant un repli en 2009, l'indice régional termine ainsi l'année, entre les performances du Mid & Small 190 (+39,7%), et celles du CAC 40 (+22,3%) : depuis le printemps, début de l'incontestable rebond des cours des actions, sa hausse approche même 50%. Mais par ailleurs le Cac 40 a dû attendre la première séance de cette année, pour enfin franchir la barre des 4000 points...

Comme en Europe aussi, les valeurs petites continuent de surperformer (+59% en un an), sensiblement plus que les valeurs moyennes (+38%). On peut penser que le phénomène devrait perdurer en 2010, car ces entreprises profitent d'une meilleure dynamique et apparaissent comme des relais de croissance prometteurs, surtout dans les pays émergents. Pour sa part l'Indice Financier Européen IFE 15 suit l'évolution d'ensemble des grandes valeurs en Europe : +23,8% en 2009, avec même une envolée de 5,7% en décembre, traditionnel rallye de fin d'année oblige.

ENVIRONNEMENT et PERSPECTIVES


Voici quelques jours, nous avons changé de décennie. Les dix ans écoulés ont été marqués par deux crises boursières majeures, ce qui fait que l'indice boursier régional régresse pendant cette période de 5%, hors dividendes et inflation : au vu de la période retenue, cette évolution n'a qu'une signification conventionnelle. Antérieurement les valeurs technologiques s'étaient envolées jusqu'en 2000, avant l'explosion de la bulle internet. Le 4 septembre 2000 le CAC 40 culminait à 6922 points... A compter de mars 2003, la reprise est (enfin) là, jusqu'à la crise de 2007.

Mais la finance mondiale a connu aussi une année 2008 catastrophique, tant pour l'immobilier, que pour les banques ou des secteurs économiques comme l'automobile. Les marchés financiers se sont effondrés mi-2007, mais particulièrement en 2008, et encore au début de 2009, jusqu'au 8 mars. Puis, suite à la prise de conscience, et aux résultats rassurants des divers plans de relance des Etats mais aussi aux politiques conciliantes des Banques Centrales, le tout s'étant combiné à des décotes parfois excessives d'actions, les investisseurs vont revenir sur le marché.
 

Pour parler vrai, on a pu lire avec raison que 2009 en Europe fut bien pour la Bourse la meilleure année depuis dix ans : l'indice régional IAE - Université Lyon 3 respecte bien ce même constat, sa progression en 1999 étant similaire à celle observée en 2009.

Tout ceci ne doit pas nous empêcher de rester lucides car, après les fortes corrections de 2008, on est bien loin d'avoir retrouvé les niveaux du début de la crise de 2007 : ainsi pour l'indice régional l'effondrement en 2008 de 47,8% des cours, même s'il a été suivi d'une envolée des actions de 35,9% en 2009, signifie malgré tout que nous avons subi sur les deux ans une baisse de presque 30% !

Les bourses mondiales ont bénéficié de courant positif, avec même des performances exceptionnelles pour des pays émergents. L'indice mondial Morgan Stanley Capital International (MSCI) a gagné 28% en 2009, mais la bourse de Shangaï a progressé de 80% selon l'index Shangai Composite.

 

Dans ce contexte les indicateurs économiques doivent retenir toute notre attention. La crise a généré du chômage supplémentaire, et un endettement public abyssal, mais surtout a bien davantage mis l'accent sur les risques liés à la qualité de la dette : les déboires financiers de Dubaï, ou l'abaissement de la notation de certains pays européens en sont une illustration...L'euro a finalement peu évolué en 2009 par rapport au dollar, se situant actuellement à 1,43 $ pour un euro.

Si l'on se réfère à la dernière note de conjoncture de l'INSEE la France connaîtrait « une croissance laborieuse », avec une croissance de 0,3 à 0,4% chacun des deux premiers trimestres de cette année : la consommation reste ainsi le moteur essentiel de la croissance molle, mais l'investissement évoluerait peu. Malgré tout le budget français, adopté le mois dernier par le Parlement, tablait sur une prévision de croissance de 0,75%, mais la Ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde estime probable de réviser à 1% cette croissance dans le prochain collectif budgétaire, et prévoit aussi que l'économie devrait cesser de détruire des emplois au deuxième semestre.

 

Bref 2009 apparaît comme une année charnière, celle de l'envolée des marchés financiers alors que bien des pays étaient en récession, tandis que 2010 pourrait être l'année de récupération en réduisant peu à peu les stimulants utilisés les mois derniers, mais surtout l'année de la vraie  réflexion, les risques s'étant éloignés : une meilleure régulation financière au niveau planétaire s'impose bien sûr dans différentes voies, pour apporter des solutions durables et fortes.

En ce tout début d'année, avec la Présidence espagnole de l'Union Européenne, un optimisme mesuré prévaut finalement sur les marchés boursiers qui conservent un potentiel de reprise bien réel, mais fragile... 

> Le graphique : Evolution de l'Indice boursier régional depuis 1986
> Le graphique : Evolution 2009, au 31 décembre 2009
> Le graphique : Evolution en pourcentage, 1999 - 2009

* En septembre 1986 fut créé l'indice boursier régional « IAE de Lyon / BNP PARIBAS », dénommé depuis juillet 2004 « IAE - Université Lyon 3 ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l'activité économique des entreprises régionales. En 2009, il compte toujours 80 actions d'Euronext.

© Toute reproduction de cet article, même partielle, est soumise à autorisation de l'auteur.