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L'Indice Boursier Régional IAE - Université Lyon 3 perd 47,86% en 2008
L’année 2008 restera présente dans l’histoire comme l’année noire sur les marchés boursiers. La volatilité a toujours été grande, et les marchés ont surfé sur l’instabilité, particulièrement à compter de mi-septembre : on serait presque tenté de dire que décembre 2008 n’a pas été si mauvais, avec un repli de l’Indice boursier IAE - Université Lyon 3 de (seulement) 0,8%, et près de 30% des actions qui le composent en hausse !
Au niveau national les données sont assez similaires, même si bien entendu des nuances plus ou moins sensibles sont détectables. En raisonnant globalement les plus grandes valeurs - celles du Cac 40 - ont baissé de 42,7%, quand dans le même temps les valeurs moyennes perdaient 42,2%, et les petites capitalisations 54,2%...
Au niveau européen l'Indice Financier Européen IFE 15 recule de 46%, ce qui correspond à des replis en un an des grands indices européens dans une fourchette allant de 32% à plus de 50%. Aucun secteur, cyclique comme défensif, n'a échappé à l'effondrement des cours. Partout sur les principales bourses mondiales, le processus de krach boursier global a pu être observé.
D'ailleurs sur les 500 premières capitalisations mondiales, seules trente valeurs ont progressé en 2008, dans un marché globalement en perte de 43%.
On pourrait rappeler aussi que le début de la baisse des actions remonte même à juin 2007, avant que n'apparaisse au grand jour la crise des subprimes : depuis lors, l'Indice boursier IAE - UNIVERSITE LYON 3 a perdu ainsi plus de 55%. L'ampleur des corrections avant tout baissières, mais avec cependant quelques brutaux et éphémères réajustements haussiers, a rendu difficile pour le public d'apprécier la réelle signification des indices boursiers, et des pourcentages de variations, avec qui plus est des chutes de cours observés dans les secteurs bancaires et de l'automobile souvent de 60%, sinon davantage...
L'Indice boursier IAE - UNIVERSITE LYON 3 vient de connaître sa pire performance depuis sa création en septembre 1986. Durant ces 22 années on a observé cinq replis supérieurs à 7%, les trois principaux étant, par ordre chronologique : - 33,2% en 1987, année du « grand krach », - 30,4% en 1990, et donc - 47,8% en 2008. En revanche douze hausses ont dépassé 10%, dont cinq ont excédé 30%, la dernière d'entre elles datant de 2005.
ENVIRONNEMENT et PERSPECTIVES
L'histoire économique gardera l'année 2008 comme l'année de la crise, tant financière que bancaire, mais aussi immobilière, puis économique et sociale... Dans les faits, la cassure véritable a eu lieu le 15 septembre, jour de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers : concrètement il y a eu un « avant » cette date, somme toute classique, mais il y a eu surtout un « après », avec un blocage réel des marchés du crédit et à une sécheresse de liquidité qui a conduit à la crise que nous avons connue, avec une méfiance plus grande. Les banques ont dû être aidées.
La question du niveau des taux d'intérêt a été omniprésente, surtout durant ces derniers mois. Les taux de la Réserve Fédérale américaine, réduits à plusieurs reprises, ont été ramenés à presque rien en décembre (entre 0 et 0,25%), leur plus bas niveau historique. La Banque Centrale Européenne, malgré une forte réticence à diminuer le niveau de ses taux a dû aussi s'y résoudre : depuis octobre elle a réduit ses taux de 1,75%, et ramené le 4 décembre dernier son principal taux directeur à 2,5%. Pour l'heure les marchés anticipent une nouvelle baisse de 50 points minimum le 15 janvier. 2008 fut l'année des extrêmes, pour le pétrole par exemple : fin juillet le baril de brut léger américain atteignait 147 dollars. Cependant, malgré les tensions géopolitiques, son prix actuel est 100 dollars inférieur en ce début janvier ! 2009 c'est aussi le dixième anniversaire de la création de l'euro pour les marchés financiers, l'entrée en vigueur de la monnaie unique remontant à 2002 pour douze pays. La Slovaquie qui vient à son tour au 1er janvier de rejoindre la zone euro, est le seizième pays à y adhérer.
Bien sûr l'année nouvelle n'apparaît pas du tout facile, même si en Bourse on pourrait penser que l'essentiel des baisses s'est sans doute produit sur des marchés qui d'ailleurs ne sont déjà plus à leurs niveaux les plus bas, mais pour l'immobilier la baisse devrait produire encore ses effets face à l'attentisme des opérateurs.
Ce qui est certain c'est l'absence de vrais repères, mais surtout pour chacun d'entre nous il est plus difficile que jamais d'intégrer la signification de grandeurs monétaires, comme par exemple les 50 milliards de dollars de pertes générées par ce qui pourrait être la plus grande fraude financière de tous les temps (affaire Bernard Madoff)... Mais tout cela pourrait conduire à davantage de réflexion et de bon sens, et déboucher sur des valeurs redéfinies. L'avenir devrait finalement n'être pas aussi négatif que certains veulent bien l'affirmer, et les marchés financiers pourraient rebondir au moins pour les actions des entreprises les plus injustement sacrifiées.
>> Le graphique : Evolutions annuelles de l'Indice Boursier régional - 1987-2008
>> Le graphique : Evolution de l'Indice boursier régional sur 22 ans
>> Le graphique : Evolution sur la dernière année, au 31 décembre 2008
* L'indice boursier régional « IAE de Lyon / BNP PARIBAS » fut créé en septembre 1986 et dénommé depuis juillet 2004 « IAE - Université Lyon 3 ». Cet index est très vite devenu une référence incontournable sur l'activité économique des entreprises régionales. En 2008, il regroupe toujours 80 actions de l'Eurolist.
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