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Les vanités contemporaines
La vogue des natures mortes moralisées, regroupées sous le vocable de « Vanités » ne passe pas le deuxième tiers du XVIIe. Cependant, pour ne considérer que l'histoire de la peinture, Matisse, Van Gogh, Braque, Picasso et de manière encore plus massive les artistes contemporains comme Warhol jusqu'à Annette Messager ou Cindy Sherman vont se confronter au genre pour en fournir des réinterprétations, des parodies ou des reprises décalées. Dans le domaine littéraire, les moralistes, les romanciers, les poètes réactualiseront également cette thématique : Baudelaire, Flaubert, Mann, Thackeray, Musil, Machado de Assis, Pessoa, Becket, jusqu'à Tom Wolfe et son Bûcher des Vanités. Si le discours sur le passage du temps, sur l'éphémère, sur les distorsions du rapport à l'objet imposées par la société de consommation justifient ces retours, le fait que chacune de ces œuvres reprenne un thème ou un motif déjà constitué impose un exercice de décomposition et de recomposition. De plus, l'articulation avec le sens des Vanités dans le contexte historique et idéologique de leur épanouissement se relâche pour entrer dans de nouvelles structures signifiantes.
Notre propos consistera donc à tenter de cerner les opérations les plus significatives afin de discerner quelques constantes. Les relations qui se tissent permettront ainsi peut-être de comprendre dans quelle mesure les œuvres du XVIIe présentaient déjà ces significations potentielles.
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