Realpolitik sociale et résilience des industries allemandes : sur le terrain, pour analyser les faits

Dans son ouvrage « la guerre du Péloponnèse », l’historien grec Thucydide pose les jalons d’une théorie du pouvoir que Machiavel développera ensuite et que le cardinal de Richelieu appliquera lors de la Guerre de Trente ans sous l’appellation de « Raison d’Etat ». Mais c’est un dirigeant allemand, Otto Von Bismarck qui donnera naissance à la notion de « Realpolitik » pour désigner la recherche d’un équilibre pacifique entre empires européens.


Fondée sur une approche réaliste qui se veut à l’opposée de politiques utopistes, la Realpolitik vise la recherche de l’intérêt national, au-delà des clivages idéologiques. Appliquée à la gestion des entreprises, c’est peut-être  cette façon de composer avec la réalité pour obtenir une acceptation la plus large possible parmi l’ensemble des salariés qui expliquerait que l’Allemagne et ses industries  soient  présentées  comme « un exemple » dans l’Union Européenne aux vues de leurs « performances »

En effet, malgré la tourmente qui traverse l’ensemble des économies mondiales, malgré la crise financière aux répercussions douloureuses  dans de  nombreux pays, il semble que les entreprises allemandes aient eu cette « capacité à faire face à une situation difficile ou génératrice d'un grand stress" qui signe la résilience.

Dans ce contexte extrêmement défavorable, elles ont su garder le cap sur l'innovation, notamment dans les secteurs de l'industrie chimique et pharmaceutique, l'industrie automobile ou encore l'électronique.
En 2009, au plus fort de la crise financière, elles font le choix de maintenir les emplois d'un bon nombre de leurs salariés et, conséquence logique ? en 2011, le nombre d'actifs ayant un emploi en Allemagne atteint le niveau record de 41.04 millions de personnes employées en moyenne, soit 1.3% de plus qu'en 2010.

La récession se poursuit  au sein de l'Union Européenne, mais les statistiques affichées par ce pays semblent au beau fixe : une consommation en hausse, un taux d’emploi record comparé à celui de la plupart des autres membres de l’union européenne, un taux de croissance qui ne s’effondre pas.

Un débat organisé en partenariat avec Métallurgie rhodanienne et Sudwestmetall

Le séminaire d’étude réalisé à Stuttgart en mai dernier par les étudiants du Master RHO, et préparé par les organisations patronales des industries du Rhône et du Bade Wurtemberg, Métallurgie rhodanienne et Sudwestmetall, ainsi que par les responsables pédagogiques du master RHO, mêlait visites d’entreprises et interviews de directeurs des ressources humaines.

Ce sont des fleurons de l’industrie allemande qui ont ouvert leurs portes aux étudiants du master RHO : Siemens, Bosch, Trumpf, Daimler Benz... et qui leur ont présenté leur politique de gestion des ressources humaines.
 

• Quels ont été leurs choix stratégiques ?
• Comment les ont-elles mis en œuvre ?
• Dans quelles conditions  et pour quels résultats ?

AU  PROGRAMME 

Introduction sur les objectifs du séminaire international du Master RHO de l’IAE de Lyon, avec :

• Jérôme RIVE, Directeur de l’IAE Lyon
• Thierry BARRANDON, Directeur Pôle Développement et Environnement Industriels Métallurgie Rhodanienne
• Catherine GLEE,  Directrice du Master Ressources Humaines
• Christophe Falcoz, Responsable pédagogique du Master 2 Ressources Humaines

• Ludivine BERTIN, DRH Flakt Solyvent Ventec
• Laurent AMBROSINO, DRH Comap SA
• Stéphanie CARPENTIER, DRH Bobst Lyon